Archives de catégorie : Nièvre

Saint-Père, le château du Fauconnier

(Illustration : château de Saint-Père)

Le joli château de Saint-Père – autrefois Nuzy ou St-Père de Nuzy, nom conservé par un domaine agricole à l’est du village, qui fut sans doute le site d’un manoir – date du début du XVème siècle et a été aggrandi et modernisé au XVIIè et au XIXè siècles.

Il est passé de mains en mains par successions et alliances, des Vignier, premiers seigneurs connus, aux Stutt (ou d’Estutt), une famille écossaise établie dans le val de Loire par la faveur du roi Charles VII (château d’Assay à Beaulieu-sur-Loire) à Tracy (voir cette fiche).

Le fief est vendu en 1712 à Louis Rameau, « Fauconnier du Roy« , marié à une donziaise, Marie-Anne Frappier, de Montbenoît à Pougny, tout proche.

Edme Rameau de Saint-Père (1820-1889), historien et sociologue du Canada français, en était issu.

Le fief d’Insèches à Alligny lui a été associé, puis s’en est détaché.

Ci-dessous la notice consacrée à la succession des seigneurs de Saint-Père :

Saint-Père (V. complétée du 11/3/22)

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Réveillon, néo-Louis XIII

(Illustration : château de Réveillon)

Le grand château « moderne » de Réveillon, qui domine la petite ville d’Entrains et le cours supérieur du Nohain, a remplacé au milieu du XIXème siècle, une vieille maison-forte, dotée de plusieurs tours, de fossés et d’un pont-levis, siège d’une seigneurie ancienne, détenue pendant plus de trois siècles (XIIème-XVIème) par la famille de Veauce.

Passée vers 1550 à Edme de Chassy, qui la revendit peu après à Nicolas Bolacre, bourgeois de Nevers, qui s’en dessaisit à son tour en 1579, Réveillon échut à Claude de Rochefort, dont les descendants la conserveront jusqu’à la veille de la révolution.

Le polémiste Henri Rochefort (1831-1913) (« Victor-Henri de Rochefort-Luçay » de son vrai nom), était leur descendant direct, mais il n’avait plus d’attaches dans la Nièvre.

Après plusieurs cessions, Réveillon est acheté en 1809 par le comte Antoine Roy, ministre sous la Restauration, et est resté dans sa descendance jusqu’à nos jours, passant par alliance dans de grandes familles.

Le comte Roy avait engagé la reconstruction complète du château, qui fut achevée sous le second empire, dans le goût néo-Louis XIII en vogue à cette époque, par son arrière-petit fils par alliance, le comte d’Hunolstein. 

Voyez la notice qui présente la succession des seigneurs :

Réveillon  (V3 augmentée et corrigée du 27/4/17)

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Myennes

(Illustration : la Loire à Myennes)

La première mention du nom de Myennes remonte à 1308.  La terre de Myennes, venant des sires de Saint-Verain dont c’était l’un des nombreux fiefs, fut longtemps indivise du fait des avatars de succession de leurs différentes branches. Une part revint aux comtes de Nevers, qui fut revendue par Henriette de Clèves. Au XVIème siècle, les Vieilbourg (voyez l’article qu’Aubert de la Chesnaye leur consacre dans son Dictionnaire…) réunifièrent cette terre, et en 1661, Myennes fut érigée en marquisat en faveur de René de Vieilbourg, seigneur du lieu.

                                                          de_Vieilbourg_Rene

Le château actuel date pour l’essentiel du XVIIIè siècle. Il est établi en terrasse sur la rive droite de la Loire et jouit de ce coté d’un paysage splendide, mais le passage de la voie ferrée de Paris à Clermont-Ferrand (1858), qui transperça son parc à quelques dizaines de mètres du château, lui a été funeste.

L’ancienne abbaye cistercienne de Roches, est située non loin, en pleine campagne.

Voyez ci-dessous la notice présentant la succession des seigneurs de Myennes, rendue complexe par une indivision prolongée :

Myennes (version 7 améliorée du 31 aout 21)

Sur l’histoire de Myennes voyez aussi le n°26  des « Cahiers des Amis du Musée de la Loire » à Cosne-Cours-sur-Loire (2021) qui lui est consacré.

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Mocques, au milieu des vignes

(Illustration : château de Mocques)

Le château de Mocques présente une belle ordonnance classique. Il a remplacé au XVIIème siècle une demeure féodale, sur ce côteau couvert à nouveau de vignobles, à Villiers, hameau de Saint-Martin-sur-Nohain, non loin de Cosne.

Cette seigneurie, dont un puissant personnage de Bourgogne : Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, maréchal de France fut titulaire, lui venait des anciens sires de Saint-Verain, par sa mère. 

Nous aimerions pouvoir établir plus précisément cette origine, avec votre aide…

Elle passa ensuite par une succession d’alliances aux Fontenay, du Berry, aux Saint-Quintin, puis aux Ravan de Vieilbourg voisins (voir la notice sur Myennes), et enfin aux La Roche-Loudun, alliés des Marafin (voir la notice sur Vieux-Moulin) dirigeants protestants de la région.

Dans des conditions qui restent à élucider, elle se trouvait au début du XVIIème siècle, entre les mains de la famille du Rozel, d’origine normande mais alliée en Berry et Cosnois, qui la détint pendant 4 générations, mais dont on perd ensuite la trace.

Une anecdote tragique survenue en 1677 a laissé une trace funeste dans les registres : celle de la mort du jeune Jean du Rozel, 15 ans, dévoré par la tristement célèbre « bête sauvage de Cosne« , ce qui pourrait expliquer que ses parents aient abandonné Mocques.

Après la Révolution, la famille de Chassy est à Mocques, d’où postérité jusqu’à une époque récente.

La notice attachée à cet article donne davantage de précisions mais reste à compléter : 

Mocques (V. complétée du 26 nov 2019)

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Le Nozet

(Illustration : château du Nozet)

La terre et la maison seigneuriale du Nozet à Pouilly, auraient été données en 1234 aux bénédictins de la Charité par Arnault, seigneur du lieu. L’abbaye conservera ce fief, ainsi que ceux de Pouilly et St-Andelain voisins et associés, et le bénéfice des excellents vins qu’ils produisaient, jusqu’au début du XVIème siècle.

Sous le priorat de Dom Jean de La Magdelaine de Ragny, l’abbaye inféoda le Nozet à Edme du Broc (Dubrocq) vers 1520. Il était issu d’une famille du Brabant : son aïeul Joseph était venu en Nivernais aux côtés du duc de Bourgogne, comte de Nevers, comme archer (1404). Il acquit simultanément la seigneurie des Granges à Suilly-la-Tour.

Les du Broc se succédèrent au Nozet jusqu’au début du XVIIIème siècle. La propriété fut alors plusieurs fois revendue, jusqu’à son achat par un important négociant en vins, dont les descendants ont reconstruit le château actuel dans le goût néo-gothique, et ont porté ce vignoble à une véritable notoriété mondiale (voir le site du Pouilly-Fumé « Deladoucette »).

Voyez la notice ci-jointe, qui présente la succession des seigneurs du Nozet :

Le Nozet  (V4 complétée le 14/9/21)

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