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Des fiefs du Prieuré de La Charité proches du Donziais

Nous avons déjà évoqué le statut et de l’emprise géographique du grand prieuré clunisien de La Charité-sur-Loire en répondant – négativement – à la question de son appartenance au Donziais. Nous avons à cette occasion proposé une étude sur la succession des prieurs de La Charité, de la pureté bénédictine d’origine à la dérive scandaleuse du système commendataire : Prieurs de La Charité

Nous avons abordé des éléments de son patrimoine en étudiant la dévolution des seigneuries de Pouilly, du Nozet, de Saint-Andelain, qui en relevaient tout en appartenant à la châtellenie de Donzy. Ces fiefs le mettaient au contact des terres de l’antique Abbaye de Saint-Laurent, près de Cosne, de filiation poitevine.

Nous nous proposons ici d’enrichir ce tour d’horizon en évoquant d’autres biens du prieuré qui devinrent de véritables seigneuries laïques.

Aux confins occidentaux et méridionaux de la baronnie de Donzy, le prieuré contrôlait un vaste territoire en demi-cercle limité à l’ouest par la Loire, encore qu’il possédât quelques terres en Berry, dont Beffes et Argenvières. Le cœur en était la grande Forêt des Bertranges qui leur fut donnée en 1121 avec Narcy, par Hugues de Thil, seigneur de Champlemy, pour satisfaire le voeu exprimé par sa femme Ermengarde sur son lit de mort. Elle couvre aujourd’hui près de 10.000 hectares sous le statut domanial hérité de la Révolution. Des chênes centenaires ont fait sa réputation et elle est traversée par un filon de minerai de fer qui approvisionnait de nombreuses forges actionnées par la force du Nohain, du Mazou et de la Nièvre.

Les comtes de Nevers avaient établi leur châtellenie à La Marche, aux portes de La Charité, dont les seigneurs primitifs avaient participé à la fondation du monastère, avant de lui chercher querelle au XIIème siècle. Elle englobait La Charité (St-Pierre et St-Jacques) et toutes les paroisses autour : Mesves, Bulcy, Varennes-les-Narcy, Narcy, Raveau, Murlin, Champvoux, Munot, Chaulgnes et Tronsanges.

Dans cette châtellenie, en restant au contact du Donziais, nous avons déjà exploré l’histoire de Passy, à Varennes-les-Narcy, dont les ruines romantiques nous rappellent le souvenir de la Guerre de Cent ans, et celle de Bulcy, avec sa galerie Renaissance qui atténue l’austérité médiévale.

Ajoutons ici des études plus ou moins détaillées en fonction des sources disponibles et qui devront donc être complétées, sur plusieurs autres sites relevant du monastère, proches du Donziais géographiquement et par leur dévolution au fil des siècles.

En cliquant sur les liens ci-dessous vous accéderez aux notices correspondantes.

Merci de vos observations et suggestions pour améliorer ces travaux.

 

 

 

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La Barre (Garchy)

(Illustration : le bourg de Garchy vers 1920)

Le fief de la Barre à Garchy, relevant de Chateauneuf, a donné son nom à une famille connue dès le début du XVème siècle, et très implantée en Donziais. Il semble qu’elle n’ait pas de rapport avec la lignée du même nom en Berry.

Le fief aurait été apporté aux Marafin, déjà seigneurs de Vieux-Moulin (voir cette notice) et Garchy, par le mariage de l’héritière de la branche aînée de la famille de La Barre au XVIème siècle. Une branche cadette, qui a perduré et s’est alliée dans de nombreuses familles de la région, s’était installée à Gérigny, près de La Charité – qui n’est pas dans notre périmètre – et à la Motte-Josserand et l’Epeau, tout près de Donzy, juste avant la Révolution (voir ces notices).

On retrouve La Barre aux mains d’un certain Antoine Gauthier, sgr de Saligny, Commissaire des Guerres, vers 1650 – dans des conditions qui restent à préciser – et le domaine est acheté à la fin du XVIIème siècle par Elie Rameau, un bourgeois de La Charité, dont les descendants directs le conserveront bien au-delà de la Révolution.

Le site conserve des traces castrales et notamment un porche vouté donnant accès à une cour.

Voyez ci-dessous une notice plus détaillée sur la succession des seigneurs de La Barre :

La Barre (Garchy)

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Chasnay – La Vernière

(Ilustration : vignobles des Côteaux Charitois à Chasnay)

La seigneurie de Chasnay apparaît très tôt aux mains des Lamoignon, famille venue des Amognes en Donziais, où elle s’établit dès le XIVème siècle, et où elle tiendra plusieurs seigneuries. (cliquez sur ce nom dans la liste des « étiquettes »)

Puis Chasnay passe par alliance aux Pernay, dont l’origine est très voisine, et qui seront également seigneurs du Magny et de Suilly à partir de 1450.

Au début du XVIème siècle Chasnay passe – dans des conditions qu’il faudra préciser – à Jean de La Barre, seigneur de Gérigny près de la Charité, dont les descendants le conserveront jusqu’au début du XVIIIème. Son fils Florent est également « seigneur de la Vernière » à Chasnay, où la famille paraît s’être établie, en construisant sans doute un premier château.

En 1701, Chasnay et la Vernière sont vendus et passent aux Girard de Busson, qui rénovent le château de la Vernière et conservent ces fiefs jusqu’à la Révolution.

La vocation viticole des Côteaux Charitois s’est fortement réaffirmée ces dernières années : voyez le site de La Vernière et celui de l’appellation Côtes de La Charité…

Et la notice sur la suite des seigneurs de Chasnay, qu’il faudra compléter…

Chasnay – La Vernière  (V7 mise à jour le 31-12-21)

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L’Epeau, un voeu de Mahaut

(Illustration : ruines de l'Epeau)

L’Abbaye Notre-Dame de l'Épeau est un monastère cistercien relevant de l'ordre du Val des Choux, fondé en 1214 par le baron de Donzy, Hervé IV et son épouse Mahaut de Courtenay, héritière de Nevers (voir page Barons de Donzy) au bord de la Talvanne, en amont de Donzy. Parents à un degré prohibé par l'Église, ils durent pour prix de la dispense obtenue du pape, faire construire trois abbayes : la Chartreuse de Bellary, l'abbaye de Coche à Vielmanay – associée plus tard à Cessy, mais aujourd'hui disparue – ainsi que l'Epeau.

Cette dernière fut pillée à deux reprises et largement détruite au cours des guerres de religion : en 1568, par les reîtres de Wolfgang de Bavière, duc des Deux-Ponts, traversant le pays pour rejoindre l'armée protestante en Limousin, qui en chassèrent les religieux ; puis en 1569 par des huguenots de La Charité-sur-Loire commandés par le capitaine Le Bois de Merille, qui massacrèrent le prieur Jean Mignard avec dix prêtres des paroisses alentour. Ils ne quittèrent la région qu'à la Saint-Barthélemy en 1572.

Les prieurs commendataires de l'Epeau ne s'occupèrent plus dès lors que de leur bénéfice et l'abbaye ne fut plus que l'ombre d'elle-même. Dans les années 1760, Mgr Champion de Cicé (1760-1801), dernier évêque d'Auxerre avant la Révolution, fit mettre en vente les ruines, acquises par Claude de la Barre en 1773. La propriété s'est transmise à ses descendants jusqu'à nos jours.

Seules subsistent de l'abbaye les ruines majestueuses de l'église gothique, qui donnent une idée de son importance, et un pigeonnier. L'ancien logis abbatial a été remplacé par une nouvelle gentilhommière au XIXè siècle.

Voyez ci-dessous une notice sur l'histoire de l'Epeau (V2 corrigée le 6/9/16), et aidez-nous à la compléter en nous donnant de nouvelles références :

Abbaye ND de l'Epeau (Donzy)

D enluminé

 

 

 

 

 

 

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La Montoise, bien cachée

Voyez dans la notice ci-dessous la succession des seigneurs de la Montoise, petit fief avec son vieux manoir bien caché du XVè siècle, à Sainte-Colombe-des-Bois, en lisière du grand massif forestier de Bellary.

La Montoise    (V. du 28 déc 2021)

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D enluminé

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