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Nouveauté : « Les sires de La Rivière »

Chose promise chose due !

La publication annoncée sur « Les sires de La Rivière, en Donziais et Nivernais (XIIème-XVIIIème siècles)« , est disponible dès maintenant grâce à la plate-forme d’édition Amazon-KDP, comme notre précédent ouvrage « Terres et seigneurs en Donziais« .

La généalogie détaillée et illustrée de cette lignée d’origine chevaleresque, omniprésente dans l’ancien Donziais et en Nivernais, du premier moyen-âge à la Révolution, est proposée sous la forme d’une brochure de 150 pages en couleur, au format A4.

Vous pouvez vous la procurer au prix de 20,90 €, en cliquant sur ce lien :

« Les sires de La Rivière »

BONNE LECTURE !

Merci à l’avance de vos réactions, remarques et suggestions.

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Le blogueur au travail…

Des visiteurs fidèles s’inquiètent : que fait ce blogueur qui n’a rien publié depuis la fin de l’année dernière ?

Comment les remercier mieux de leur attention qu’en donnant quelques nouvelles ?

Ces dernières semaines nous nous sommes consacrés d’abord à une campagne de mise à jour des articles et des notices jointes, sur la base de nouvelles découvertes qui permettent de compléter les travaux présentés et parfois de les corriger. Notre site participatif est en évolution constante, car dans ces histoires locales parfois peu explorées, de grand progrès restent à accomplir, facilités par l’extension rapide de la numérisation des sources. 

Mais surtout nous préparons un complément à notre livre « Terres et seigneurs en Donziais » – disponible sur Amazon depuis la fin de 2021 et qui a rencontré un certain succès – . Cette brochure de 150 pages environ s’intitulera « Les Sires de La Rivière » et présentera de façon très détaillée et illustrée l’histoire de cette famille chevaleresque éminemment donziaise, du XIIème au XVIIIème siècle. Nous en annoncerons la parution en avril-mai sans doute.

Bref, l’aventure continue ! Merci de votre soutien !

 

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Cartes et territoires

Certains correspondants expriment le souhait de pouvoir localiser plus facilement les sites que nous présentons et de mieux s’y retrouver dans les limites de l’ancien Donziais et des différentes châtellenies qui le composaient, grâce à une ou des cartes.

Nous avons dû renoncer à la carte indexée (google maps) que nous présentions au commencement de ce blog pour des raisons techniques. Mais pour répondre à ce souci légitime,  voici quelques rappels et liens utiles.

1/ S’il s’agit de localisation purement géographique et contemporaine, les premiers outils à notre disposition sont naturellement les cartes IGN au 1/25000, très précises et documentées sur les lieux-dits, les châteaux, les églises, les chemins, les cours d’eau même les plus minces. Il est très facile de se les procurer en ligne sur le site de l’IGN/boutique/série bleue France.  Attention : les orthographes ont souvent évolué.

Si l’on souhaite visualiser le territoire, le moteur de recherche très sophistiqué de l’application Google Earth Pro (à installer au préalable) permet un repérage très rapide des lieux , avec une vision du ciel extrêmement précise (ci-contre : le château de Ratilly, à Treigny, 89). Par contre, dans le mode Street vew, c’est-à-dire vu du sol, seuls les itinéraires principaux sont filmés ce qui ne permet pas toujours d’accéder à une vieille tour ou à une petite chapelle, en milieu rural peu dense. A l’inverse les sites urbains peuvent être visualisés en détail.

2/ S’il s’agit de géographie historique, la documentation disponible est par contre très restreinte.

La « Carte du Nivernois, divisé en 34 châtellenies » figurant en annexe de « l’Inventaire des Titres de Nevers » de l’abbé de Marolles, édité par Soultrait en 1875 (Nevers, Paulin Fay) est l’outil de référence car elle illustre l’organisation féodale, en traçant les limites des châtellenies, décrites aussi en fin d’ouvrage. C’est donc la seule qui figure les contours exacts de la baronnie de Donzy puisqu’elle inclut les châtellenies au contact de l’Auxerrois au nord : Saint-Sauveur, Druyes et Chatel-Censoir, qui lui avaient été rattachées au XIIIème siècle, et furent versés au département de l’Yonne cinq siècles plus tard.

L’auteur souligne la difficulté de l’exercice dans son Appendice, et justifie ses choix en écrivant : « Les régions qui ont été le moins étudiées sont le Donziais et la Puisaye. Les géographes sont loins d’être d’accord. Plusieurs ont considéré la Puisaye comme une petite province ayant Saint-Amand pour chef-lieu ; d’autres ont voulu exclure du Nivernais  tout ce qui dépendait de cette région, d’autres allant plus loi  lui ont donné une étendue qu’elle était loin d’avoir…..D’un autre côté Thomas Corneille, auteur d’un dictionnaire géographique publié en 1708, en trois volumes in-folio, donne au Donziais une étendue que cette petite province n’avait pas. D’après Davity il rattache au Donziais Tannay, Dornecy, Champagne en la paroisse de Metz-le-Comte, et Asnan….(alors que) jamais elles n’avaient appartenu au Donziais »

Sa carte permet de repérer les paroisses comprises dans ces circonscriptions comtales, devenues pour la plupart les communes d’aujourd’hui. Les listes de « fiefs et châteaux / par châtellenie / ex : Entrains-sur-Nohain » de notre menu principal sont présentées sur cette base, comme tous nos articles et notices. Nous ne pouvons malheureusement présenter ce document que par le cliché sommaire attaché ci-dessous, car il n’est pas disponible en version numérique :

Carte du Nivernois

Des cartes plus anciennes existent auxquelles le site Gallica (BNF) permet d’accéder, avec la possibilité de zoomer pour en voir tous les détails. Ci-dessous des liens vers ces gravures bien connues des XVIIème et XVIIIème siècles.

On y trouve de belles représentations du pays, avec des rivières zigzagant entre les collines, des bouquets verts pour figurer les massifs forestiers, et une hiérarchisation imagée des lieux avec un petit clocher pour chaque paroisse.

Mais les indications de découpage féodal, quand il y en a (dans « l’Evêché » de Sanson, et « le Duché » de Delafosse), ne correspondent pas à la structuration féodale réelle. Le Donziais y est présenté comme une bande est-ouest relativement étroite, les châtellenies du nord en étant exclues, alors qu’elles ne relevaient ni du comté d’Auxerre, ni de l’ensemble Toucy-St-Fargeau ; Chateauneuf-Val-de-Bargis également, que le comte de Nevers prétendait posséder en direct, malgré les arrêts du Parlement qui confirmaient son appartenance donziaise et les droits de l’évêque.

Soultrait quant à lui a soigneusement pris en compte l’étagement féodal, à partir des titres que l’équipe de l’abbé de Marolles avait dépouillés et classés pour son Inventaire. Comment expliquer cette différence de conception ? Avançons que dans les cartes anciennes elle peut résulter de l’approximation du cartographe – qui n’est pas un historien – et de l’effacement progressif des marques de la suzeraineté épiscopale d’Auxerre à la fin de l’Ancien Régime, qui pouvait brouiller la lecture des limites. Alors que le retour aux sources originales que fit Soultrait au travers de la publication du manuscrit de l’abbé, lui suggéra de remettre en évidence cette organisation à partir des données livrées par les résumés des titres.

Voyez aussi les cartes pliantes de Cassini, qui sont particulièrement soignées, situant de nombreux fiefs, domaines, et lieux-dits.

BONNES DECOUVERTES  !

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Les forges du bassin du Mazou

(Illustration : marteau de forge, dessin)

Le Mazou développe son cours sinueux bordé de prairies sur 28 kms, de sa source au cœur de la forêt des Bertranges – qui fut l’insigne richesse du Prieuré clunisien de La Charité – à la Loire dans laquelle il se jette à Pouilly. Il décrit un vaste arc de cercle en sortant de la forêt par le nord-est, attiré ensuite par le grand fleuve. Il constitue en sa partie centrale une limite sud de l’ancien Donziais.

La plupart des communes traversées appartenaient à la châtellenie de La Marche dans le comté de Nevers et à l’aire d’influence de la grande abbaye : Raveau, Murlin, la Celle-sur-Nièvre, Narcy, Varennes-les-Narcy, Bulcy, Mesves. Seules Chasnay, Nannay, Vielmanay (chât. de Châteauneuf) et Pouilly-sur-Loire (chât. de Donzy), relevaient de notre baronnie et échappaient à la juridiction clunisienne.

(Nous avons cependant étudié plusieurs sites : Narcy, Passy-les-Tours, Bulcy et Neuville, très proches géographiquement et historiquement de notre baronnie.)

Le Mazou a deux groupes d’affluents, au nord l’Asvinsnom d’un hameau de Châteauneuf – sorti quant à lui du massif forestier de Bellary, au cœur duquel Hervé et Mahaut avaient installé les Chartreux, qui le rejoint à Bulcy. Au sud, plusieurs petits cours d’eau sortant des Bertranges se regroupent et viennent le rejoindre à Narcy, mais on est là hors Donziais.

Malgré des débits limités, voire très modestes pour certains de ses affluents, le bassin du Mazou fut un haut lieu de la métallurgie nivernaise traditionnelle, au contact du filon de minerai de fer et de bois à profusion. Nous vous proposons d’en repérer les sites dans la partie qui nous concerne, avec l’aide du fascicule : « La Nièvre, le Royaume des forges » (Musées de la Nièvre, Etudes et documents n°8).

A Chasnay, nous avons évoqué le fief de ce nom associé à celui de La Vernière. Il comprenait une « Petite forge », une « Grosse forge », et le « Haut fourneau de Cramain », en ruines, signalé dès 1456, affermé en 1665 pour la somme considérable de 10.000 livres annuelles, signe de sa prospérité due aux commandes de canons et de boulets pour la Marine royale. Entièrement reconstruit vers 1820, il produira alors de la fonte pour l’usine de Fourchambault avant d’être arrêté définitivement en 1844. Le « moulin du Boulet », juste en amont, faisait partie du même ensemble détenu par les seigneurs de Chasnay et de La Vernière (Lamoignon, Pernay, La Barre et Girard de Busson), généralement affermé.

Le haut fourneau de Cramain

A Nannay, le Fourneau de Guichy (voyez notre page moulins-forges), déjà évoqué, était avec Cramain un site majeur de la vallée. De très beaux restes de cette installation sont toujours visibles, qui produisait jusqu’à 750 tonnes de fonte par an et employait de nombreux techniciens et ouvriers. On trouve en aval le petit « Moulin de Janlard » qui utilisait des fontes de Cramain et fut transformé en moulin à blé vers 1850.

Guichy, la maison du maître de forge

Nous arrivons maintenant à Vielmanay, que nous connaissons bien pour son château romantique : Vieux-Moulin, arrière-fief de la baronnie ecclésiastique de Frasnay. Il est situé sur le mince ruisseau de Bellary, coupé d’étangs retenus par des chaussées antiques, comme le fourneau des Pivotins, berceau de la famille du général-comte de Lespinasse, qui conserve sa belle gentilhommière.

Les Pivotins, maison du maître de forge

 Sur le Mazou, le petit « moulin des Hottes » et les forges de « la Grande Ronce » sur la rive droite, et de « la Petite Ronce » sur la rive gauche, détenues également par les Lespinasse puis par les Beaufils (voir la notice Gérigny), utilisaient des fontes de Guichy, tout proche. Les maîtres de forge y avaient leurs maisons, qui subsistent.

En arrivant à Narcy, le « moulin de Marteauneuf » rappelle par son nom même cette ancienne activité. Il fut reconverti en moulin à blé au XIXème siècle, comme d’autres installations du voisinage – Mignard, Ville, Maurepoux -, dont nous avons étudié la dévolution.

Aujourd’hui la rivière se faufile doucement, à peine accélérée dans ces biefs abandonnés et vaquant parfois dans des étangs voués à la pêche. Les équipements qu’elle actionnait ont presque tous disparu et l’énergie qu’elle produisait est perdue. Sic transit…

 

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