Archives de catégorie : Nièvre

Garchy et le « vieux moulin »

Garchy, joli bourg sur l’Asvins, était un fief de la châtellenie de Châteauneuf-Val-de-Bargis, en limite sud de l’ancien Donziais.

Narcy, ainsi que la vieille forteresse de Passy-les-Tours à Varennes-les-Narcy, tous proches, relevaient quant à eux de la châtellenie de La Marche, c’est-à-dire du comté de Nevers. Garchy jouxtait aussi les possessions des bénédictins de La Charité.

Ce fief fut souvent appelé « Guerchy » dans les documents anciens, ce qui rappelait son étymologie : une « guerche » est un lieu fortifié. L’usage de cette orthographe a d’ailleurs généré de nombreuses confusions chez les généalogistes, avec Guerchy à Treigny (89), une riche paroisse de Puisaye donziaise où s’implantèrent les sires de La Bussière ; et avec Guerchy, une paroisse de l’Auxerrois, fief des Régnier depuis Jean Régnier, Bailli d’Auxerre et poète, au XVème siècle.

Nous avons évoqué la belle église romane Saint-Martin de Garchy, complètement restaurée, dans la page consacrée au Donziais roman.

                                                    

Il y eut un château et des seigneurs à Garchy, où on peut voir une vieille tour accolée à une maison du bourg, restes d’un manoir construit sous Henri IV.

                                                                   

Vieux-Moulin (à Vielmanay) non loin en amont, fut détenu par les mêmes familles que Garchy et prit finalement le pas au XVème siècle. Pour explorer la succession des seigneurs de Garchy nous vous proposons donc de vous reporter à la notice correspondante.

Garchy est cité en tant que tel dès 1326 par l’hommage qu’en fit Guillaume III de Mello, sgr d’Epoisses en Bourgogne, à la mort de son père (fils de Guillaume II et Marie de Chateauvillain ; et petit-fils de Guillaume Ier et d’Agnès de Saint-Verain) mais nous ne disposons pas d’indications précises sur l’origine de cette possession par les Mello, qui se trouvèrent très puissamment établis en Nivernais par leurs alliances.

Ce fief et celui de Vieux-Moulin passèrent aux sires de Champlemy, qui paraissent les détenir à la fin du XIVème, avec « Bonne, dame de Garchy et Vieux-Moulin », mais on ne sait encore comment. Garchy resta aux mains de leurs descendants : les Blaisy, Marafin, Troussebois et Thibault, en furent seigneurs. Montclavin, un arrière-fief, est cité au XVIIème siècle pour Françoise de Bar, mariée à François Thibault, sgr de Garchy et Vieux-Moulin ;

Dans cette même paroisse, nous avons vu le fief de La Barre, qui a donné son nom à une lignée au début du XVème siècle et fut sans doute détaché de Garchy, étant donné sa proximité. Les descendants des derniers titulaires de La Barre sont à l’origine de deux maisons de maîtres importantes dans le bourg : le « château de Garchy » et le « château des Planches ».

Enfin Boisrond, une terre donnée par le comte de Nevers Jean de Bourgogne, à un fidèle archer : Jacob du Broc, dont le père était venu du Brabant.

Il reste à éclaircir les origines lointaines de Garchy, et nous comptons sur votre aide…

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Dreigny, à Colméry

(Illustration : archers de la garde écossaise)

Le petit fief de Dreigny, à Colméry, où aucune trace castrale ne subsiste, doit être ajouté à la liste des terres nobles de ce modeste village. Il s’agissait peut-être d’un arrière-fief qui en fut détaché.

Nous avons ainsi examiné l’histoire de Savigny, Malicorne, Le Vaudoisy, ou encore de la Forest-de-Lorme.

Rappelons ici l’exceptionnelle documentation du site Cahiers du Val-de-Bargis, véritable musée numérique de cette partie sud du Donziais, autour de l’ancien château comtal de Chateauneuf.

Le premier seigneur identifié de Dreigny, au milieu du XVIème siècle, était un gentilhomme venu d’Ecosse pour servir comme archer dans la Garde écossaise : Jehan Angulby, dont le nom fut transformé ensuite en Augulby.

Après quelques avatars, Dreigny fut acquis par le comte de Fonfaye, François de Morogues, et vendu comme Bien de la Nation à la Révolution.

 

Voyez ci-dessous une première notice consacrée à la succession des seigneurs de Dreigny. Bien que son histoire soit peu documentée, en particulier dans Marolles, nous ne désespérons pas de l’enrichir, avec votre aide…

Dreigny

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Savigny, à Colméry

(Illustration : l’ancien moulin de Savigny, sur la Talvanne – source Cahiers du Val de Bargis)

Le fief de Savigny, à Colméry, avec son moulin sur la Talvanne, était un arrière-fief de Colméry.

Sur l’histoire ancienne de ce beau village, comme de toute la région de Châteauneuf,  ne manquez pas de consulter l’excellent site : « Cahiers du Val de Bargis« .

Savigny a donc été détenu par les seigneurs de Colméry jusqu’à sa vente, à la fin du XVIème siècle, aux Maignan, notaires à Donzy, dont les héritiers le céderont à la comtesse de Fonfaye, Louise de Prunelé, veuve de François Gabriel de Morogues.

Il y aurait eu une maison-forte, dont les traces sont signalées à quelque distance du domaine actuel de Savigny, en lisière de forêt.

Voyez ci-dessous la notice décrivant, en l’état actuel de nos connaissances, la succession des seigneurs de Savigny.

  Savigny  (V4 du 49 janvier 22)

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Hôtel « Frappier de Saint-Martin »

Un bel hôtel ancien (XVIIème-XVIIIème siècle), dit « Frappier de Saint-Martin« , devenu depuis longtemps un bâtiment communal, frappe le visiteur, dans le bourg de Donzy.

                                              

Il porte le nom d’une vieille famille bourgeoise de Donzy, les Frappier, connue depuis le XVème siècle, dont nous avons tenté de reconstituer la généalogie avec toutes les sources disponibles.

Elle eut différentes branches qui prirent, suivant l’usage du temps, les noms des terres qu’ils possédaient dans les environs, dont Saint-Martin. S’agit-il simplement d’une référence à la paroisse de Saint-Martin-du-Pré où ils paraissent avoir habité pendant plusieurs générations ?

Les Frappier ont pu, grâce aux revenus de leurs activités commerciales et industrielles – dont l’exploitation de moulins à forge, à Vergers, Bailly et l’Eminence – et grâce à leurs charges judiciaires, acquérir des terres en Donziais : Montbenoit, ou encore le grand château de Ratilly. Ils se sont alliés avec de nombreuses familles connues de la région, déjà rencontrées dans d’autres sites : Champromain, Pontcharrault, Saint-Père, ou encore Chailloy.

L’une des branches prit au XVIIIème siècle le nom de Frappier de Jérusalem, l’un de ses membres ayant acquis cette terre et ce château, près de Saint-Verain, sur l’histoire duquel nous savons encore bien peu de choses. 

Voyez ci-dessous une notice qui présente l’état actuel de nos recherches sur cette famille et ses possessions :

Famille Frappier

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La Forest-de-Lorme, à Colméry

La « Forest-de-Lorme » serait un fief de Colméry, mais on ne sait pas vraiment où…

Jean de Mello – qu’il faudrait pouvoir situer dans la généalogie de cette famille picarde puis bourguignonne venue en Nivernais – fait hommage pour cette terre en 1329 ? 

En 1348, Hue d’Amboise, qui a épousé l’héritière de Saint-Verain – fille de Jeanne de Mello, qui lui a sans doute légué le fief -, fait hommage à son tour.

La Forest-de-Lorme est dès lors associée à la seigneurie de la Maisonfort à Bitry, que se transmet une branche de la maison d’Amboise-Saint-Verain. On retrouve le fief en 1533 aux mains de Claude de Beaujeu, second époux de Marie des Ulmes, héritière de la Maison-Fort.

Le fief appartient ensuite aux Monnot, bourgeois de Nevers et de Donzy au service du Duc, à la fin de ce même siècle. Il leur a peut-être été attribué en même temps que Chailloy, après confiscation, pour les mêmes raisons : les Beaujeu étaient protestants.

Les Monnot sont impliqués dans l’industrie métallurgique naissante : habitant à Lépeau (Donzy) ou à Chailloy, comme maîtres de forges. Ils s’allient dans la bourgeoisie rurale et la petite aristocratie du voisinage ou en Orléanais. On les suit sur six ou sept générations.

La trace de la Forêt-de-Lorme se perd à nouveau au XVIIIème siècle.

La localisation de ce fief forestier reste mystérieuse. Le site « Cahiers du Val de Bargis », qui propose pourtant une approche très documentée de cette paroisse et des nombreux fiefs qu’elle comprenait, n’en fait pas état. On ne le trouve pas davantage sur les cartes. Il est donné par Marolles comme appartenant à la châtellenie de Donzy, mais certaines sources le placent à Donzy ou à Suilly-la-Tour.

Voyez ci-dessous la notice qui présente la succession des seigneurs de la Forêt-de-Lorme, sur la base d’un certain nombre d’hypothèses que nous formulons.

Des précisions complémentaires devront y être apportées pour les origines comme pour la dernière période, mais surtout sur son emplacement.

Merci à l’avance pour votre aide…

La Forêt-de-Lorme  (V3 du 4/1/22)

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