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Myennes

(Illustration : la Loire à Myennes)

La première mention du nom de Myennes remonte à 1308.  La terre de Myennes, venant des sires de Saint-Verain dont c’était l’un des nombreux fiefs, fut longtemps indivise du fait des avatars de succession de leurs différentes branches. Une part revint aux comtes de Nevers, qui fut revendue par Henriette de Clèves. Au XVIème siècle, les Vieilbourg (voyez l’article qu’Aubert de la Chesnaye leur consacre dans son Dictionnaire…) réunifièrent cette terre, et en 1661, Myennes fut érigée en marquisat en faveur de René de Vieilbourg, seigneur du lieu.

                                                          de_Vieilbourg_Rene

Le château actuel date pour l’essentiel du XVIIIè siècle. Il est établi en terrasse sur la rive droite de la Loire et jouit de ce coté d’un paysage splendide, mais le passage de la voie ferrée de Paris à Clermont-Ferrand (1858), qui transperça son parc à quelques dizaines de mètres du château, lui a été funeste.

L’ancienne abbaye cistercienne de Roches, est située non loin, en pleine campagne.

Voyez ci-dessous la notice présentant la succession des seigneurs de Myennes, rendue complexe par une indivision prolongée :

Myennes (version 7 améliorée du 31 aout 21)

Sur l’histoire de Myennes voyez aussi le n°26  des « Cahiers des Amis du Musée de la Loire » à Cosne-Cours-sur-Loire (2021) qui lui est consacré.

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Mocques, au milieu des vignes

(Illustration : château de Mocques)

Le château de Mocques présente une belle ordonnance classique. Il a remplacé au XVIIème siècle une demeure féodale, sur ce côteau couvert à nouveau de vignobles, à Villiers, hameau de Saint-Martin-sur-Nohain, non loin de Cosne.

Cette seigneurie, dont un puissant personnage de Bourgogne : Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, maréchal de France fut titulaire, lui venait des anciens sires de Saint-Verain, par sa mère. 

Nous aimerions pouvoir établir plus précisément cette origine, avec votre aide…

Elle passa ensuite par une succession d’alliances aux Fontenay, du Berry, aux Saint-Quintin, puis aux Ravan de Vieilbourg voisins (voir la notice sur Myennes), et enfin aux La Roche-Loudun, alliés des Marafin (voir la notice sur Vieux-Moulin) dirigeants protestants de la région.

Dans des conditions qui restent à élucider, elle se trouvait au début du XVIIème siècle, entre les mains de la famille du Rozel, d’origine normande mais alliée en Berry et Cosnois, qui la détint pendant 4 générations, mais dont on perd ensuite la trace.

Une anecdote tragique survenue en 1677 a laissé une trace funeste dans les registres : celle de la mort du jeune Jean du Rozel, 15 ans, dévoré par la tristement célèbre « bête sauvage de Cosne« , ce qui pourrait expliquer que ses parents aient abandonné Mocques.

Après la Révolution, la famille de Chassy est à Mocques, d’où postérité jusqu’à une époque récente.

La notice attachée à cet article donne davantage de précisions mais reste à compléter : 

Mocques (V. complétée du 26 nov 2019)

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Maison-Blanche : le silence de Claudine…

(Illustration : manoir de Maison-Blanche)

Maison-Blanche à Crain, dans la haute vallée de l’Yonne, dépendant de Chatel-Censoir, est un manoir austère, qui a connu bien des aventures pendant les guerres de religion. A cette époque le fief était tenu par un sieur de Loron, dont la famille venait du Morvan voisin, et lui servait de base pour ses exactions en Auxerrois, sous les ordres de l’Amiral de Coligny.

Les Lanvault, petits seigneurs des environs, paraissent avoir été les premiers seigneurs de Maison-Blanche, et le fief était passé par alliance aux Loron, puis aux Longueville (de Domecy-sur-Cure) avant d’être vendu à un bourgeois d’Auxerre.

L’histoire a été cruelle pour une servante de ce château : Claudine Ravier. L’abbé Jean Lebeuf, grand historien de l’Auxerrois, a donné dans son « Histoire de la prise d’Auxerre par les huguenots«  des pièces justificatives illustrant la cruauté de Jacques de Loron, sgr de Maison-Blanche, et les malheurs de Claudine (pp. 320 et suivantes).

Elle avait été témoin de l’arrivée à Maison-Blanche de charrettes pleines des trésors des églises pillées à Auxerre, et de l’enfouissement d’une partie d’entre eux dans le parc, tandis qu’une autre partie, fondue, avait été expédiée à Genève. Pour l’obliger au silence en la terrorisant, Loron lui avait raclé la langue avec son coutelas. Elle ne parla que des décennies plus tard.

Voyez ci-dessous une notice plus détaillée, qui reste cependant à compléter :

Maison-Blanche (V. du 13/6/22)

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Les Barres

(Illustration : château des Barres)

La terre des Barres, à Sainpuits en Puisaye-Forterre donziaise, est ancienne. Elle serait passée entre les mains de familles connues, traitées également dans d’autres notices : Mornay, Garreau, La Ferté-Meung (Boisjardin à Ciez, Miniers à Entrains), Cossaye, du Deffand (Le Tremblay à Fontenoy), avant d’échoir aux Gentils (Le Boulay à Druyes), seigneurs limousins venus en Puisaye par une alliance.

Le château actuel des Barres, d’une belle ordonnance classique, a été construit en 1777, sur l’emplacement d’une demeure plus ancienne dont des traces subsistent. Il a été modifié par Claude-Etienne Chaillou des Barres (1784-1857), intendant de Basse-Silésie, préfet, écrivain, livrettiste, fondateur et premier président de la Société des sciences historiques et naturelles de l’Yonne, ami du Roi Frédéric II de Prusse, ainsi que par son gendre, le baron du Havelt : aménagement d’une bibliothèque ; construction d’une aile reliant le château à la bibliothèque, édification d’une chapelle funéraire, aménagement du parc. 

Ci-dessous la notice présentant la succession des seigneurs des Barres (V. 6, complétée le 15/10/21) :

Les Barres

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Le Tremblay – Le Deffand

(Illustration : château du Tremblay)

C’est en 1408 que l’on trouve le premier document faisant état du fief du Tremblay, à Fontenoy, châtellenie de Saint-Sauveur. Cet acte ratifie l’échange que fit Pierre du Deffand de sa succession contre le Tremblay, fief d’un certain Hugues Trissonneau. Il sera conservé quatre siècles par la même famille, jusqu’à l’extinction du nom en 1813. 

Le Deffand, à Saints, fief d’origine de la famille – aujourd’hui une résidence de tourisme – n’est pas bien loin.

Voyez aussi la notice généalogique consacrée à cette famille : Famille du Deffand

Les du Deffand du Tremblay n’occupèrent jamais des postes très en vue. Leur nom est toutefois célèbre dans le monde des lettres grâce à l’épouse de l’un d’eux : Marie de Vichy-Champrond, femme de Jean Baptiste du Deffand, « Madame du Deffand« , une femme brillante et libre du Siècle des Lumières, amie de Voltaire notamment, qui anima l’un plus des célèbres salons littéraires parisiens de son temps, et fut l’auteur d’une correspondance remarquable.

                                                            MarieduDeffand-transparent

Le Tremblay accueille aujourd’hui le Centre régional d’art contemporain de Bourgogne.

Voyez ci-joint la notice qui présente la suite des seigneurs du Tremblay :

Le Tremblay (V6 du 14/9/21)

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