Archives de catégorie : Crain

Misery, à Crain

(Illustration : statue de l’homme debout, dédiée à Minerve, découverte à Crain – Abbaye St-Germain-d’Auxerre)

Les fiefs de Misery et de la Grange-Folle, à Crain, sans pourvoir être considérés comme donziais au sens strict – on ne trouve pas d’hommage « à cause de Donzy » dans les archives – ont une histoire liée à celle de la châtellenie de Chatel-Censoir, rattachée à la baronnie, puisqu’ils ont été fondés par les Ascelin, vaillants chevaliers croisés des origines.

Dans cette même paroisse de Crain, nous avons déjà évoqué le fief et le manoir de Maison-Blanche, théâtre d’épisodes sanglants des conflits religieux au XVIème siècle.

Le destin de Misery reste peu documenté pour le moyen-âge ; il a été ensuite associé à celui du grand fief voisin de Faulin, à Lichères. Des familles connues de nous ont détenu ces deux fiefs  : les Tribolé d’Auxerre – dont Perrette, qui avait épousé le père de Théodore de Bèze – et les Le Bourgoing, de Faulin

A Misery, un petit château du XIXème siècle a remplacé l’ancien manoir féodal ; le domaine de la Grange-Folle conserve des traces de son passé.

Voyez ci-dessous une notice sur la succession des seigneurs de Misery et de la Grange-Folle :

Misery  (V2 du 24 sept 2021)

Nous serions intéressés de recueillir des informations plus précises sur les origines…

 

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Maison-Blanche : le silence de Claudine…

(Illustration : manoir de Maison-Blanche)

Maison-Blanche à Crain, dans la haute vallée de l’Yonne, dépendant de Chatel-Censoir, est un manoir austère, qui a connu bien des aventures pendant les guerres de religion. A cette époque le fief était tenu par un sieur de Loron, dont la famille venait du Morvan voisin, et lui servait de base pour ses exactions en Auxerrois, sous les ordres de l’Amiral de Coligny.

Les Lanvault, petits seigneurs des environs, paraissent avoir été les premiers seigneurs de Maison-Blanche, et le fief était passé par alliance aux Loron, puis aux Longueville (de Domecy-sur-Cure) avant d’être vendu à un bourgeois d’Auxerre.

L’histoire a été cruelle pour une servante de ce château : Claudine Ravier. L’abbé Jean Lebeuf, grand historien de l’Auxerrois, a donné dans son « Histoire de la prise d’Auxerre par les huguenots » des pièces justificatives de la cruauté de Jacques de Loron, sgr de Maison-Blanche, et des malheurs de Claudine. Voyez les pages 320 et suivantes de ce livre en cliquant sur le titre.

Elle avait été témoin de l’arrivée à Maison-Blanche de charettes pleines des trésors des églises pillées à Auxerre, et de l’enfouissement d’une partie d’entre eux dans le parc, tandis qu’une autre partie, fondue, avait été expédiée à Genève. Pour l’obliger au silence en la terrorisant, Loron lui avait raclé la langue avec son coutelas. Elle ne parla que des décennies plus tard.

Voyez ci-dessous une notice plus détaillée, qui reste cependant à compléter :

Maison-Blanche (V. du 13/6/22)

D enluminé

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