Archives de catégorie : 2 – Châtellenie de Donzy

Le Mée, au val du Sauzay

Le petit fief du Mée (ou Mez = moulin) est situé en surplomb du Sauzay, en amont de la ferme fortifiée de ce nom – Sauzay – commune de la Chapelle-Saint-André. Il relevait de la châtellenie de Donzy.

Il paraît avoir été fondé par les Anceau, une famille d’ancienne bourgeoisie de Varzy (58), connue depuis le début du XIVème siècle.

Une activité de forge s’y développa depuis l’origine, grâce à la force d’un petit affluent du Sauzay qui dévale le flanc est du massif forestier qui sépare les bassins de la Loire et de l’Yonne, qu’on a capté et retenu avec ingéniosité au-dessus du site. Elle s’y poursuivit jusque dans la deuxième moitié du XIXème siècle.

Le Mée passa par alliance à une branche des Lamoignon.

Sur place, à côté d’une maison de maître de forge relativement récente, des constructions industrielles anciennes subsistent, ainsi qu’un pigeonnier.

Voyez ci-dessous une première notice sur la suite des seigneurs du Mée ; elle reste à compléter car la trace de la détention de cette terre se perd au XVIIème siècle. Merci de votre concours !

LE MEZ  (V2 juin. 21)

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Dreigny, à Colméry

(Illustration : archers de la garde écossaise)

Le petit fief de Dreigny, à Colméry, où aucune trace castrale ne subsiste, doit être ajouté à la liste des terres nobles de ce modeste village. Il s’agissait peut-être d’un arrière-fief qui en fut détaché.

Nous avons ainsi examiné l’histoire de Savigny, Malicorne, Le Vaudoisy, ou encore de la Forest-de-Lorme.

Rappelons ici l’exceptionnelle documentation du site Cahiers du Val-de-Bargis, véritable musée numérique de cette partie sud du Donziais, autour de l’ancien château comtal de Chateauneuf.

Le premier seigneur identifié de Dreigny, au milieu du XVIème siècle, était un gentilhomme venu d’Ecosse pour servir comme archer dans la Garde écossaise : Jehan Angulby, dont le nom fut transformé ensuite en Augulby.

Après quelques avatars, Dreigny fut acquis par le comte de Fonfaye, François de Morogues, et vendu comme Bien de la Nation à la Révolution.

 

Voyez ci-dessous une première notice consacrée à la succession des seigneurs de Dreigny. Bien que son histoire soit peu documentée, en particulier dans Marolles, nous ne désespérons pas de l’enrichir, avec votre aide…

Dreigny

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Savigny, à Colméry

(Illustration : l’ancien moulin de Savigny, sur la Talvanne – source Cahiers du Val de Bargis)

Le fief de Savigny, à Colméry, avec son moulin sur la Talvanne, était un arrière-fief de Colméry.

Sur l’histoire ancienne de beau village, comme de toute la région de Châteauneuf,  ne manquez pas de consulter l’excellent site : « Cahiers du Val de Bargis« .

Savigny a donc été détenu par les seigneurs de Colméry jusqu’à sa vente, à la fin du XVIème siècle, aux Maignan, notaires à Donzy, dont les héritiers le céderont à la comtesse de Fonfaye, Louise de Prunelé, veuve de François Gabriel de Morogues.

Il y aurait eu une maison-forte, dont les traces sont signalées à quelque distance du domaine actuel de Savigny, en lisière de forêt.

Voyez ci-dessous la notice décrivant, en l’état actuel de nos connaissances, la succession des seigneurs de Savigny.

  Savigny  (V4 du 49 janvier 22)

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Hôtel « Frappier de Saint-Martin »

Un bel hôtel ancien (XVIIème-XVIIIème siècle), dit "Frappier de Saint-Martin", devenu depuis longtemps un bâtiment communal, frappe le visiteur, dans le bourg de Donzy.

                                              

Il porte le nom d'une vieille famille bourgeoise de Donzy, les Frappier, connue depuis le XVème siècle, dont nous avons tenté de reconstituer la généalogie avec toutes les sources disponibles.

Elle eut différentes branches qui prirent, suivant l'usage du temps, les noms des terres qu'ils possédaient dans les environs, dont Saint-Martin. S'agit-il simplement d'une référence à la paroisse de Saint-Martin-du-Pré où ils paraissent avoir habité pendant plusieurs générations ?

Les Frappier ont pu, grâce aux revenus de leurs activités commerciales et industrielles – dont l'exploitation de moulins à forge, à Vergers, Bailly et l'Eminence – et grâce à leurs charges judiciaires, acquérir des terres en Donziais : Montbenoit, ou encore le grand château de Ratilly. Ils se sont alliés avec de nombreuses familles connues de la région, déjà rencontrées dans d'autres sites : Champromain, Pontcharrault, Saint-Père, ou encore Chailloy.

L'une des branches prit au XVIIIème siècle le nom de Frappier de Jérusalem, l'un de ses membres ayant acquis cette terre et ce château, près de Saint-Verain, sur l'histoire duquel nous savons encore bien peu de choses. 

Voyez ci-dessous une notice qui présente l'état actuel de nos recherches sur cette famille et ses possessions :

Famille Frappier (V1 du 16/11/17)

 

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La Forest-de-Lorme, à Colméry

La « Forest-de-Lorme » serait un fief de Colméry, mais on ne sait pas vraiment où…

Jean de Mello – qu’il faudrait pouvoir situer dans la généalogie de cette famille picarde puis bourguignonne venue en Nivernais – fait hommage pour cette terre en 1329 ? 

En 1348, Hue d’Amboise, qui a épousé l’héritière de Saint-Verain – fille de Jeanne de Mello, qui lui a sans doute légué le fief -, fait hommage à son tour.

La Forest-de-Lorme est dès lors associée à la seigneurie de la Maisonfort à Bitry, que se transmet une branche de la maison d’Amboise-Saint-Verain. On retrouve le fief en 1533 aux mains de Claude de Beaujeu, second époux de Marie des Ulmes, héritière de la Maison-Fort.

Le fief appartient ensuite aux Monnot, bourgeois de Nevers et de Donzy au service du Duc, à la fin de ce même siècle. Il leur a peut-être été attribué en même temps que Chailloy, après confiscation, pour les mêmes raisons : les Beaujeu étaient protestants.

Les Monnot sont impliqués dans l’industrie métallurgique naissante : habitant à Lépeau (Donzy) ou à Chailloy, comme maîtres de forges. Ils s’allient dans la bourgeoisie rurale et la petite aristocratie du voisinage ou en Orléanais. On les suit sur six ou sept générations.

La trace de la Forêt-de-Lorme se perd à nouveau au XVIIIème siècle.

La localisation de ce fief forestier reste mystérieuse. Le site « Cahiers du Val de Bargis », qui propose pourtant une approche très documentée de cette paroisse et des nombreux fiefs qu’elle comprenait, n’en fait pas état. On ne le trouve pas davantage sur les cartes. Il est donné par Marolles comme appartenant à la châtellenie de Donzy, mais certaines sources le placent à Donzy ou à Suilly-la-Tour.

Voyez ci-dessous la notice qui présente la succession des seigneurs de la Forêt-de-Lorme, sur la base d’un certain nombre d’hypothèses que nous formulons.

Des précisions complémentaires devront y être apportées pour les origines comme pour la dernière période, mais surtout sur son emplacement.

Merci à l’avance pour votre aide…

La Forêt-de-Lorme  (V3 du 4/1/22)

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