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Le Chevreau de Cosne

Aux portes de Cosne, presque inclus dans la ville, le château de Montchevreau, appelé aussi « le Chevreau » autrefois, a abrité l’enfance du marquis de la Maison-Fort, agent des Princes pendant la Révolution et l’Empire, dont les Mémoires retracent de façon très imagée dans leurs premiers chapitres la vie d’un jeune et riche officier, en Nivernais, à la fin de l’Ancien Régime.

D’une facture très classique (XVII-XVIIIème), ce château a sans doute remplacé un édifice plus ancien, dont quelques traces subsistent.

Ce fief a été associé à celui, voisin, de la Bertauche, dont il est peut-être issu, et tous deux sont proches de Port-Aubry, au sud de Cosne, sur le versant de la Loire. Il sont passés par acquisition dans les mains de riches parlementaires et officiers royaux aux XVIIème et XVIIIème siècles, dont l’un a dû faire construire le château actuel, avant d’être acquis par les du Bois des Cours, de la Maison-Fort.

Voyez ci-dessous l’état actuel de nos connaissances sur la succession des seigneurs de La Bertauche et de Montchevreau, qui demande à être précisée sur plusieurs points. 

Un contributeur du site, A. Boucher-Baudard, grand connaisseur de la région de Cosne, a permis par ses recherches approfondies d’enrichir considérablement cette étude (Avril 2019).

           Montchevreau et La Bertauche (V10 enrichie du 24 sept 2021)

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L’Archiprêtre-brigand

La Guerre de Cent ans a fait des ravages, notamment en Bourgogne et en Nivernais. Elle a eu ses héros et ses brigands. L'un d'eux, qui était à la fois l'un et l'autre, a laissé un souvenir mitigé en Donziais. Son nom est associé à celui de la forteresse de La Motte-Josserand, qu'il occupa.

Arnaud de Cervole, dit "L'Archiprêtre" – car, destiné aux ordres, il avait obtenu le "bénéfice" de l'Archiprêtré de Vélines, en Périgord, quand il était jeune – fut un grand capitaine de Compagnies de Routiers, sorte d'armée supplétive et quelque peu débridée, au service du Roi de France. Lieutenant général du Roi en Nivernais à la fin des années 1350, il s'y livra à un certain nombre d'exactions et fut révoqué. En réaction il occupa quelques places, dont les châteaux de Cosne et La Motte-Josserand en 1359-1360, qu'il dut rapidement rendre.

Il était issu d'une lignée angoumoise, celle des Régnauld, sgr de La Soudière à Saint-Mary. Par ses deux mariages successifs il fut un temps seigneur de Levroux en Berry, et de Châteauvillain, en Champagne.

Il poursuivit une vie militaire aventureuse, toujours au service du roi et des grands chefs de l'époque, dont le fameux Captal de Buch : Jean de Grailly, et les connétables Charles de la Cerda (d'Espagne) ou Bertrand du Guesclin. Présent sur bien des théatres d'opérations, il mourut en 1366 dans la vallée du Rhône, au milieu des désordres causés par l'inoccupation des grandes compagnies.

Voyez ci-dessous une notice qui présente sa biographie et sa famille.

L’Archiprêtre

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Port-Aubry ou Port-au-Berry ?

(Illustration : extrait d’un relevé cartographique de 1727-1730)

Le fief de Port-Aubry, au bord de la Loire en amont de Cosne, sur la paroisse de Saint Agnan (voir cette notice), est identifié dès le XIIIème siècle. Le nom est parfois orthographié Port-Obry. Certains sources l’appellent Port-au-Berry ou Port-au-Bry : un port a existé à cet endroit, du moyen-âge au XVIIIème siècle. On ne sait si le château figuré sur un ancien plan de Cosne correspond au relevé présenté ci-dessus, et ni où il se trouvait précisément par rapport à la petite maison de maître d’aujourd’hui.

De premiers hommages sont rendus pour Port-Obry dès 1335 par des membres de la famille du Pont.

Les premiers seigneurs dont la succession est clairement identifiée sont les Pernay, par ailleurs seigneurs de Nannay, de Suilly et du Magny (voir cette notice).

La succession des familles détentrices du fief (Bussy, Paris…) est malaisée à suivre, d’autant qu’une partie paraît en avoir été séparée et aurait été détenue par le duc de Nevers, qui la vend en 1710 à l’horloger, ingénieur et maître de forge Claude Grégoire.

De nos jours, la Ferme du Port-Aubry est connue pour ses fromages de chèvres…

La base Gertrude (Pätrimoine de la Région Centre) fournit d’intéressantes indications et de superbes plans sur les aménagements portuaires anciens de Cosne.

Une étude très fouillée de l’histoire du site par A. Boucher-Baudard, vient de faire l’objet du Cahier n°24 des Amis du Musée de la Loire à Cosne : « Port-Aubry, des origines au XIXème siècle, une histoire de Folie« .

Voyez ci-dessous la notice que nous consacrons à Port-Aubry, largement complétée grâce aux apports très importants de M. Boucher-Baudard justement…

  Port-Aubry (Cosne)  (V. du 18 avril 2022)

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Villechaud, résidence épiscopale

(Illustration : crue de la Loire à Cosne – 1856)

La tour acccolée à la chapelle Sainte-Brigitte de Villechaud, au sud de Cosne, est l'ultime trace du château que les évêques d'Auxerre y avaient fait construire au XIIIème siècle, et qui fut, à l'instar de Régennes, au bord de l'Yonne en aval d'Auxerre, ou de Varzy, une de leurs résidences habituelles. Ils marquaient là un souci d'occupation et de défense de leur territoire, qui faisait d'eux des seigneurs temporels autant que des chefs spirituels.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à ce site épiscopal, complétée d'un plan cadastral illustrant la configuration ancienne, et d'un résumé historique, tous deux fournis par un internaute que nous remercions vivement pour ses contributions. 

Villechaud  (V3 du 20 nov 2018)

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Prieuré-Cure de Cours

(Illustration : l’église de Cours)

L’ancien Prieuré de Cours forme avec la belle église gothique un bel ensemble architectural. 

Il remonte à une époque reculée ; en effet, au début du XIIème siècle, l’évêque d’Auxerre Humbaud ayant abandonné ses droits sur la paroisse au profit de l’abbaye de Saint-Laurent (voir cette page) des Chanoines réguliers de Saint-Augustin, un prieuré y fut construit, afin de permettre à un moine de Saint-Laurent de desservir la paroisse et de toucher les dîmes qui y étaient attachées.

Il connut toutes les vicissitudes de l’histoire, fut reconstruit au XVIè siècle et devint ensuite le presbytère de la paroisse. Il a été heureusement restauré. 

Son temporel était constitué de terres situées aux lieudit les Chaumes. Il fut acquis par les seigneurs de Myennes.

Voyez ci-joint une courte notice, car on dispose de peu d’éléments sur la vie de ce prieuré :

Le prieuré de Cours

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