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La Motte-Billy

(Illustration : vieux lavoir à Billy-sur-Oisy)

Le fief de La Motte à Billy-sur-Oisy, appelé aussi « la Motte-Billy », paraît avoir appartenu aux sires de Courvol, car on trouve dans cette vieille famille nivernaise l’origine commune de deux lignées qui se sont partagé le fief pendant plusieurs générations : les descendants de Jean et de Philibert de Courvol (XVIème siècle).

On ne connaît pas l’origine de ce fief. Marolles le mentionne, mais il n’a relevé aucun titre le concernant. Le nom de « Motte » suggère toutefois un site castral ancien.

C’est aujourd’hui un domaine agricole doté d’un petit manoir (XVIIIème ?), non loin des bois qui séparent Billy d’Etais.

Voyez ci-dessous une notice détaillée, qui mériterait d’être augmentée en ce qui concerne en particulier les origines…

La Motte-Billy (V6 complétée le 18/7/23)

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Thury

(Illustration : la plaine céréalière de Forterre près de Thury)

Thury était un fief de la châtellenie de Druyes, mais à la fin du xve siècle, cette terre faisait partie des possessions en Puisaye d’Antoine de Chabannes, baron de Toucy et de Perreuse, seigneur de St Fargeau (voir cette page), de Puisaye et autres lieux.

Cette terre aurait été acquise par Pierre Chaseray, Général des Finances à Bourges au XVème siècle, également acquéreur de la baronnie de Courson (les Carrières), et passa à ses descendants. 

Dans des conditions qui restent à préciser, elle échut au XVIème siècle à une branche de la famille du Deffand et passa ensuite par héritage aux Marquis de Castellane de Lauris, qui la détinrent jusqu’à la Révolution.

Des restes de l’ancien château sont visibles au cœur du village, qui attestent de l’importance et de l’ancienneté de ce fief.

Voyez ci-dessous la notice qui présente la suite des seigneurs de Thury. Elle reste à compléter sur certains points…

Thury   (V7 améliorée du 24 aout 2024)

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Montbenoît, à Pougny

Le fief de Montbenoît, à Pougny, est repéré depuis le XVème siècle, détenu par les Buxière, également seigneurs du Jarrier à la Celle-sur-Loire.

Cette famille de Buxière (ou Buxière, ou de La Buxière…) venue du Berry en Nivernais, dont l’origine réputée cosnoise ou donziaise n’est pas véritablement identifiée (cf. Villenaut), pourrait être de la même souche que les sires de La Bussière, très implantés en Puisaye (voir notices : La Bruère, Guerchy et La Bussière, à Treigny).

On ne voit aucune trace castrale dans le village de Montbenoît, situé sur une hauteur et entouré aujourd’hui de vignobles.

Un modeste prieuré bénédictin a existé à Montbenoit, doté d’un petit domaine foncier, aujourd’hui disparu. D’après des recherches effectuées par A. Boucher-Baudard, il aurait été situé non loin de la gentilhommière de la fin du XVIIIème siècle, dans le village. Un chemin aujourd’hui effacé conduisait du prieuré à l’église de Pougny. Il est probable que ses terres furent acquise par les seigneurs laïcs.

Le fief de Montbenoit passe par alliance aux Chéry et aux Troussebois, avant d’être vendu aux Frappier (devenus Frappier de Montbenoît), originaires de Donzy, vers 1600, qui le conservent jusqu’à la Révolution.

Voyez ci-dessous la notice détaillée, qu’il faudrait compléter pour les origines, certainement plus anciennes, de ce fief.

Montbenoît (V3 du 23/12/21)

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Marolles et son Inventaire…

Michel de Marolles (1600-1681) était un ecclésiastique exceptionnellement cultivé et actif : traducteur, historien et collectionneur. 

                                                             Sans titre

Il fut abbé de Villeloin, importante abbaye bénédictine de Touraine, non loin de ses bases familiales, dans la bibliothèque de laquelle il réunit ses collections.

Marolles excellait dans la traduction des auteurs latins et fut un habitué des salons littéraires dont celui de Mme de Scudéry. Il réunit une exceptionnelle collection de plus de 120.000 estampes (dont plusieurs dizaines de Rembrandt, cf. infra), qui fut ensuite rachetée par Colbert pour la Bibliothèque Royale. Cette acquisition fut à l’origine du Cabinet des Estampes.

                                                                        rembrandt

Il se consacra aussi à la généalogie des grandes maisons seigneuriales et à l’histoire de la Touraine, avec l’aide de Duchesne, mais ce manuscrit a été perdu.

Par chance pour les historiens et généalogistes nivernais, son destin croisa celui des ducs de Nevers, car son père était le gouverneur du jeune duc de Rethelois, fils de Charles Ier de Gonzague. L'abbé fut donc le bibliothécaire et le précepteur de Marie de Gonzague, future Reine de Pologne, ce qui l’attacha à cette maison ducale dont il fut le commensal pendant plus de vingt ans. Il s’offrit vers 1638 pour dépouiller les titres de l’ancien comté et du duché de Nevers et fut officiellement investi de cette mission, malgré quelques oppositions locales. Il constitua une petite équipe de clercs autour de lui pour y parvenir.

« L’Inventaire des Titres de Nevers » est le résultat de cette tâche gigantesque – portant sur plus de 19.000 titres parfois très anciens – que Marolles réalisa de 1638 à 1641. Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque Nationale de France. Il a été publié en 1873 par l’historien et héraldiste nivernais Georges de Soultrait (chez Paulin Fay, à Nevers). Cet ouvrage considérable fournit à tous les chercheurs un outil irremplaçable, malgré quelques imprécisions d’orthographe des lieux ou des noms, dues sans doute aux deux transcriptions successives, des originaux au livre imprimé.

Les tomes I et II de l’Inventaire sont les plus intéressants pour l’histoire du Nivernais – et du Donziais – car on trouve dans le premier l’analyse des actes principaux des comtes puis ducs, et dans le second les aveux et dénombrements des fiefs, source abondante de renseignements incontestables.

L’Inventaire de Marolles a donc alimenté nos recherches, venant ici prouver une implantation ou une filiation, et là préciser ou compléter l’histoire d’un fief ou d’une abbaye. Il constitue une base de données fiables, et, comme tous les amis du Donziais et du Nivernais nous sommes donc extrêmement redevables à cet infatigable Abbé et à son éditeur. Grâce à lui, les anciennes lignées chevaleresques et les vieux châteaux revivent sous nos yeux.

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Qui étaient les seigneurs de Jérusalem ?

Geoffroy, seigneur de Saint-Vérain au XIIe siècle, partit pour la Troisième Croisade, avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. Il mourut en Terre Sainte. Gibault IV, son successeur, participa à la Septième Croisade, avec Saint-Louis. Il ne revint pas non plus de Palestine. Hugues II, son fils, a pu, en hommage à ses aïeux, donner aux fiefs autour de Saint-Vérain des noms rappelant la Terre Sainte : Jérusalem, Bethléem (aujourd’hui les Berthes), Nazareth, Betphaget, Jéricho, le Mont des Oliviers et le Mont Saint-Jean aux hameaux, Cédron et Jourdain aux rivières. Cette concentration exceptionnelle de toponymes de Palestine atteste de la forte implication de la lignée de Saint-Verain dans les croisades.

Seul monument ancien préservé, le château de Jérusalem a été construit à la Renaissance, mais des pierres de ses fondations datent du XIIe siècle, suggérant la présence d’une construction médiévale. 

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Il appartenait vers 1550 à « Antoine Savelle et Michel Le Beuf, riches habitants de la paroisse de Saint-Verain-des-Bois » écrit Lebeuf dans son histoire du diocèse d’Auxerre (T II, p. 132). Ils avaient été autorisés par l’évêque François de Dinteville à construire une chapelle domestique, en raison de l’éloignement du bourg.

Il fut acheté au XVIIIème siècle par Jean Frappier, échevin de Cosne originaire de Donzy (voir l’Hôtel Frappier de Saint-Martin sur le site de la ville…)

Mais qui en furent les seigneurs à la suite des sires de Saint-Verain ? 

Merci de nous aider à éclaircir ce mystère…

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