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Qui étaient les seigneurs de Jérusalem ?

Geoffroy, seigneur de Saint-Vérain au XIIe siècle, partit pour la Troisième Croisade, avec Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion. Il mourut en Terre Sainte. Gibault IV, son successeur, participa à la Septième Croisade, avec Saint-Louis. Il ne revint pas non plus de Palestine. Hugues II, son fils, a pu, en hommage à ses aïeux, donner aux fiefs autour de Saint-Vérain des noms rappelant la Terre Sainte : Jérusalem, Bethléem (aujourd’hui les Berthes), Nazareth, Betphaget, Jéricho, le Mont des Oliviers et le Mont Saint-Jean aux hameaux, Cédron et Jourdain aux rivières. Cette concentration exceptionnelle de toponymes de Palestine atteste de la forte implication de la lignée de Saint-Verain dans les croisades.

Seul monument ancien préservé, le château de Jérusalem a été construit à la Renaissance, mais des pierres de ses fondations datent du XIIe siècle, suggérant la présence d’une construction médiévale. 

                                                         Sans titre

Il appartenait vers 1550 à « Antoine Savelle et Michel Le Beuf, riches habitants de la paroisse de Saint-Verain-des-Bois » écrit Lebeuf dans son histoire du diocèse d’Auxerre (T II, p. 132). Ils avaient été autorisés par l’évêque François de Dinteville à construire une chapelle domestique, en raison de l’éloignement du bourg.

Il fut acheté au XVIIIème siècle par Jean Frappier, échevin de Cosne originaire de Donzy (voir l’Hôtel Frappier de Saint-Martin sur le site de la ville…)

Mais qui en furent les seigneurs à la suite des sires de Saint-Verain ? 

Merci de nous aider à éclaircir ce mystère…

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Saint-Vérain, un prieuré de Saint Germain

(Illustration : chapiteau de l'église de Saint-Verain)

Un prieuré bénédictin fut créé au XIème siècle à Saint-Vérain, grande seigneurie dont il accompagna l'essor. Il tenait son nom de cet évêque de Cavaillon (Véran) du VIè siècle, dont les reliques avaient été mises à l'abri dans l'Orléanais et en Puisaye au Xème siècle, et le donna à une lignée prestigieuse. Son fondateur était vraissemblablement le seigneur du lieu, Gibaud, mais ce point est discuté. 

Le prieuré fut vite – peut-être même dès l'origine – rattaché à la grande Abbaye Saint Germain d'Auxerre, à laquelle les barons de Saint-Vérain étaient liés. Il resta une simple dépendance de cette maison-mère jusqu'à sa disparition à la Révolution. Il conserva des dimensions modestes, dans l'ombre de cette place-forte et de la grande abbaye auxerroise. Son histoire a laissé peu de traces qui lui soient propres.

L'église prieurale, dédiée à Saint Vérain et Saint Blaise, modifiée au cours des siècles et devenue simplement paroissiale à la Révolution, conserve de beaux éléments romans. De l'ensemble prieural seul un bâtiment assez récent subsiste, sous lequel on peut voir les restes de l'ancien cellier des moines.

                                                                            Saint-Verain église

Voyez dans la notice ci-dessous des informations complémentaires et notamment l'histoire des origines du prieuré proposée par Noëlle Deflou-Leca, dans son ouvrage de référence sur "Saint Germain d'Auxerre et ses dépendances (Vè-XIIIè siècles)" (Publications de l'Université de Saint-Etienne, 2010).

Le Prieuré de Saint-Verain

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