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Le Mée, au val du Sauzay

Le petit fief du Mée (ou Mez = moulin) est situé en surplomb du Sauzay, en amont de la ferme fortifiée de ce nom – Sauzay – commune de la Chapelle-Saint-André. Il relevait de la châtellenie de Donzy.

Il paraît avoir été fondé par les Anceau, une famille d’ancienne bourgeoisie de Varzy (58), connue depuis le début du XIVème siècle.

Une activité de forge s’y développa depuis l’origine, grâce à la force d’un petit affluent du Sauzay qui dévale le flanc est du massif forestier qui sépare les bassins de la Loire et de l’Yonne, qu’on a capté et retenu avec ingéniosité au-dessus du site. Elle s’y poursuivit jusque dans la deuxième moitié du XIXème siècle.

Le Mée passa par alliance à une branche des Lamoignon.

Sur place, à côté d’une maison de maître de forge relativement récente, des constructions industrielles anciennes subsistent, ainsi qu’un pigeonnier.

Voyez ci-dessous une première notice sur la suite des seigneurs du Mée ; elle reste à compléter car la trace de la détention de cette terre se perd au XVIIème siècle. Merci de votre concours !

LE MEZ  (V2 juin. 21)

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Montreparé, à Lainsecq

Abritant aujourd’hui une simple ferme, le hameau de Montreparé, à Lainsecq (89) montre les traces d’une enceinte circulaire et on y fait état de vestiges d’un château.

C’était une seigneurie ancienne, relevant à la fois de Toucy (Puisaye), et en arrière-fief de Trucy-l’Orgueilleux, pour laquelle Jeanne de Mello, dame de Lormes, de Château-Chinon et de Trucy, femme du Connétable Raoul de Brienne, rendit aveu en 1320 au comte de Nevers, en même temps que pour Paroy, à Oisy (58).

Sa fille Jeanne de Brienne, comtesse d’Etampes, fit don de Trucy à Guillemin du Bois ou à son fils Jean, son écuyer, dont les possessions passèrent par alliance aux sires d’Armes – voir à leur sujet la notice sur Vergers  -.

Montreparé avait été donné après la mort de Jeanne à Alexandre de Bazoches, sgr de la Motte-Josserand. En épousant Jean d’Armes, son arrière-petite-fille : Jeanne Lamoignon apporta sans doute Paroy et Montreparé, les réunissant ainsi à Trucy qui était venu aux sires d’Armes, avec Vergers, par Jean du Bois.

Mais le cheminement successoral exact de Montreparé reste hypothétique : cette terre disparaît des sources après Alexandre de Bazoches et ne reparaît que dans les mains des La Ferté-Meung au XVIème siècle, puis des Vathaire de Guerchy, au début du XVIIIème siècle.

On a formulé ci-dessous l’hypothèse qu’elle s’est transmise, en même temps que Trucy et Paroy, et qu’elle fut acquise par Nicolas-François de Vathaire, dont la famille la conserva jusqu’à la Révolution et en prit le nom.

Voyez, ci-dessous une version augmentée de la notice décrivant la succession des seigneurs de Montreparé. Nous y formulons des hypothèses logiques, mais des zônes d’ombre demeurent. 

Merci de vos contributions pour les éclaircir !

Montreparé (V4 du 22/12/21)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Des sites mieux documentés…

Grâce à l'approfondissement de nos recherches et au concours de plusieurs visiteurs du site, l'histoire des sites anciens du Donziais que nous explorons est, jour après jour, mieux documentée.

Cette amélioration participative et continue est un objectif central. Mais ce travail de l'ombre nous mobilise et ne nous permet pas dans l'immédiat de publier de nouveaux articles. Ce n'est que partie remise …

Voyez par les exemple les nouveautés introduites dans les notices concernant : La Motte-Josserand à Perroy, Port-Aubry à Cosne, Lain, La Rivière à Couloutre, La Tour de Merry-sur-Yonne, et bien d'autres.

Les nouvelles versions des notices annexées aux articles sont en principe datées et numérotées. Vous pouvez ainsi suivre les progrès – et le cas échéant les discuter ou les compléter en utilisant la fonction "commentaire" -, lorsque vous portez un intérêt particulier à tel ou tel site.

                                     Bonnes découvertes !

 

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Villarnoux, berceau d’un portraitiste

(Illustration : fragment du portrait Andrej Ivanovič Vjazemskij, par J.-L. Voille)

Le domaine de Villarnoux à Donzy, ancienne paroisse de Bagneaux, sur la rive droite de la Talvanne, donna son nom à la famille Voille de Villarnou, dont nous proposons la généalogie dans la page consacrée aux Familles du Donziais

Les Voille de Villarnou s'établirent par des alliances dans la bourgeoisie terrienne et judiciaire locale – les Frappier, Maignan…etc, dont nous proposons des généalogies dans cette même page  – et on les retrouve donc ici ou là en Donziais.

Un Voille connut une certaine notoriété à la fin du XVIIIème siècle, à Paris et surtout à Saint-Petersbourg, comme portraitiste : c'est Jean-Louis Voille, descendant des Voille de Villarnou.

Pour vous donner le goût de le découvrir, voyez ci-dessous une toile caractéristique de son style, classique, appris de François Hubert Drouais.

Bonne découverte !

                                                    

 

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Marcy, une terre royale

(Inauguration de la Bastille, Jean de la Personne, sgr de Marcy, est derrière le Roi)

La terre de Marcy n’était pas à proprement parler en Donziais, placée comme elle l’est aux confins de la Châtellenie de Montenoison. Mais on peut l’y assimiler car elle a été associée à celle de Nannay et a appartenu à Bureau de La Rivière.

Elle a fait plusieurs fois retour à la Couronne et été donnée en récompense à de puissants personnages comme Jean « l’Aveugle » de Luxembourg, Jean de La Personne ou Antoine de Chabannes.

On a peine à imaginer en parcourant ce calme village, que ce fief ancien, doté d’un château fort endommagé par les anglais au XIVème siècle et aujourd’hui disparu, fut érigé en comté au XVIIème siècle pour les Saulx-Tavannes.

Les Andras en prirent au XVIIIème siècle le nom et le titre.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à Marcy. Certaines phases de l’histoire de ce fief devront être éclaircies. Merci à l’avance de votre concours…

Marcy (V3 du 2 mars 2023)

 

« Près de Marcy est le château de Cœurs qui, en 1670, fut vendu par les Lamoignon à noble J.-J. Dupin, avocat au Parlement, lieutenant de la châtellenie ». (Album Nivernois).    

Aucune trace aujourd’hui d’un château dans ce hameau de la commune de Marcy. Cœurs n’est pas non plus répertorié comme fief dans l’Inventaire des Titres de Nevers.

Cette terre – sans doute un simple « domaine » – paraît avoir été associée à Mannay (auj. Vielmanay), fief détenu de très longue date par les Lamoignon. Nous reproduisons donc ci-dessous la filiation de la branche correspondante de cette grande famille donziaise. Il se peut aussi qu’elle leur soit venue d’une alliance : par exemple avec Jeanne de Troussebois (v. 1380) par sa mère Jeanne de Parigny – Parigny-la-Rose est tout proche…- ; ou plus tard (1578) avec Anne Anceau, dame du Mée, d’une vieille famille de Varzy. Il est possible enfin qu’elle ait été détachée du grand fief de Marcy.

Une branche de la famille Dupin, de Varzy, prit le nom de Cœurs, après avoir acquis ce domaine, suivant l’usage du temps. La mère des trois fameux frères Dupin en était issue.

Voyez ci-dessous la notice consacrée à la dévolution de cette terre :

Coeurs  (V1 du 2 mars 2023)

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