Archives de catégorie : Yonne

Rivière, à Saints en Puisage

(Illustration : l’église St-Pierre et St-Paul de Saints-en-Puisaye)

Le fief de Rivière à Saints, qu’il est difficile de localiser aujourd’hui, alors qu’aucune trace castrale ne paraît subsister, serait ancien : il a été détenu par les Lamoignon dès le début du XVème siècle, et est passé ensuite aux Maumigny par mariage.

On manque aussi d’information sur son sort au XVIIIème siècle.

Bref, des compléments s’imposent, merci de votre concours…Ci-dessous la notice correspondante (mise à jour le 21 oct 2021) : 

Rivière

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Lamoignon, un fief à Donzy ?

(Illustration : armes des Lamoignon)

Le nom de Lamoignon est connu : les membres de cette grande famille parlementaire se sont illustrés dans les plus hautes charges du royaume. Ainsi le célèbre « Basville » – Nicolas de Lamoignon – Intendant à Montpellier : il a laissé  un souvenir mitigé tant il fut implacable dans la répression des protestants après la révocation de l’Edit de Nantes. Ou encore le grand MalesherbesChrétien Guillaume de Lamoignon – homme sage et érudit, ministre et avocat de Louis XVI, qui périt avec toute sa famille sur l’échafaud en 1794. On ne compte plus les « Présidents à mortier » ou « Maître des requêtes » de cette lignée, qui a légué à Paris l’Hôtel de Lamoignon, reconstruit par Robert de Cotte, aujourd’hui Bibliothèque historique de la ville.

Mais quel rapport avec Donzy ? 

Ces grands serviteurs de l’Etat se prétendaient issus d’une famille d’ancienne extraction chevaleresque de ce nom, connue en Donziais depuis la fin du XIIIème siècle, dont le fief aurait été situé dans les faubourgs de la cité. Il y a effectivement un « Pré de Lamoignon » au bord de la Talvanne, mentionné sur les anciens plans de la ville. Une « porte de Lamoignon » (ou « de la Poterne ») de l’ancienne enceinte du coté du Levant, dont ce fief était réputé proche, a également existé. 

Pourtant, les sources probantes indiquent que ces parlementaires étaient issus de Charles Lamoignon, fils d’un juriste de Nevers au service du Duc (Clèves), venu à Paris en 1544 à son instigation, après de brillantes études à Bourges et en Italie.

Des éclaircissements s’imposent.

Le nom d’abord. Villenaut, dans son « Nobiliaire de Nivernois », rappelle avec bon sens que Lamoignon était à l’origine un surnom donné à différents personnages venus des Amognes à la ville : « l’Amognon » ou « l’Amoignon », suivant l’usage du temps. C’est sous ce patronyme, utilisé avec différentes orthographes, que ces petits seigneurs sont constamment nommés dans l’Inventaire de Marolles. Il n’est donc pas douteux que le lieu dénommé Lamoignon à Donzy n’a pas donné son nom à une famille mais qu’une famille le lui a donné. Sur ce sujet le débat paraît clos.

Les familles. Il y eut semble-t-il plusieurs lignées de ce nom. Bien que certains généalogistes l’aient fait, on ne peut rattacher avec certitude les parlementaires parisiens aux Lamoignon du Donziais, malgré une certaine communauté de prénoms.

Ce sont ces derniers qu’on trouvera dans nos pages. Marolles les mentionne à plusieurs reprises pour les hommages qu’ils rendent au comte ou en raison de leur présence au ban des gentilshommes nivernais. On les retrouve dans bien des seigneuries du Donziais : ainsi à Chasnay et dans d’autres petits fiefs de la châtellenie de Chateauneuf, leur premier enracinement local ; en 1424 Pierre Lamoignon, sgr de Mannay, élit sépulture en l’abbaye de l’Epeau ; en 1520, Jeanne Lamoignon est « dame de Champromain ». Par des alliances ils s’implantent à La Brosse, à Brétignelles et Villargeau, ou à Rivière en Puisaye. Ils s’allient aux familles de Pernay (le Magny), de La Tournelle-Maisoncomte (La Motte-Josserand), de Champs (Pesselières), de Vieilbourg (Mocques), ou encore de Mullot (Le Colombier), rayonnant ainsi largement au sein de la noblesse locale, alors même que ceux de Nevers évoluaient dans la bourgeoisie de la ville.

Le lieu enfin. La branche parisienne, devenue riche et célèbre, revendiqua à la fin du XVIIème siècle une origine donziaise qui l’aurait enracinée dans un terroir et surtout dans la noblesse d’épée.

Y avait-il eu un fief ancien de ce nom à Donzy ? Peut-être un de ces « fiefs urbains » ou une « maison de ville » des Lamoignon de la région ? L’Inventaire des Titres de Nevers (XVIIIème) mentionne son existence, mais ne cite aucun acte le concernant.

Guillaume Lamoignon de Blancmesnil , le père de Malesherbes, acheta une terre à Donzy en 1720 – le « Pré Lamoignon » – qui aurait fait partie de l’ancien fief, pour renouer avec ses origines ou…accréditer ses prétentions. Des généalogistes patentés, se copiant les uns les autres – mais largement contestés depuis – firent alors de tous les membres de la lignée réunifiée des « seigneurs du fief de Lamoignon ».

Le fief de Boisjardin voisin appartenait en 1750 à Chrétien Guillaume de Lamoignon, qui le donna en fermage (voir l’article sur Boisjardin).

Gardons nous de conclure, car les spécialistes en débattent toujours. Lamoignon est un nom du Nivernais et du Donziais qu’on retrouve fréquemment sur ce site, et si des acteurs de la Grande Histoire qui le portaient revendiquent cette même origine, ne boudons pas notre satisfaction… 

Nous proposons ci-dessous une généalogie des Lamoignon nivernais, dont certains points restent à confirmer et à compléter :

Famille (de) Lamoignon

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les sites suivants, qui sont parfois discordants :

Famille de Lamoignon (Wiki)

Cahiers du Val de Bargis (page Donzy)

Base Pierfit (généalogie Lamoignon)

Etude de C. Lamboley sur les origines des Lamoignon

Blanchard : « Les Présidents à Mortier » (art. Lamoignon)

Moreri « Dictionnaire » (art. Lamoignon)

La Chesnaye des Bois « Dictionnaire » (art. Lamoignon)

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La Cour-des-Prés, sous l’oeil des castors

(Illustration : un castor sur la Vrille)

La Cour-des-Prés, à Treigny, conserve un manoir des XVIIè et XVIIIème siècles, implanté au bord de la Vrille – une petite rivière poyaudine et nivernaise qui abrite une colonie de castors – qu’enjambe à cete endroit un vieux pont étroit en pierres.

La Cour des Prés et la Cour Vieille étaient deux petits fiefs dépendant de Saint-Fargeau. Après avoir fondé un chapitre de chanoines dans cette ville en 1472 (voir la fiche de cette église sur le site Collégiales), Antoine de Chabannes, comte de Dammartin, lui donna en 1478 ces deux seigneuries ainsi que des droits sur Dampierre et Bitry qu’il avait acquis de Robert de Chaumont.

Le chapitre n’en retint que la suzeraineté et les inféoda à des seigneurs particuliers dont la liste, fournie trop approximativement par une étude d’A. de Vathaire sur les fiefs de Treigny, reste à documenter plus complètement.

Une exploration du fond d’archives de la Collégiale de Saint-Fargeau serait sans utile et peut-être profitable. Voyez ci-dessous l’état actuel de nos connaissances et aidez-nous à les compléter :

La Cour des Prés (mis à jour le 27/12/21)

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Merry (La Tour)

(Illustration : l'Yonne à Merry, les rochers du Saussois)

Le domaine de la Tour, situé sur une hauteur qui domine la boucle de l’Yonne, au-dessus de Merry, comprend les restes d’un important château féodal du XIIème siècle, construit sans doute par les Ascelin, châtelains de Chatel-Censoir, devenus seigneurs de Merry et de bien d’autres lieux. Il avait un plan carré et était entouré de fossés, avec quatre tours carrées aux angles. Une porte d’entrée monumentale donnait accès à la cour, flanquée autrefois d’un donjon carré, qui lui a donné son nom et s’élevait à plus de 25 mètres, pour faire le guet jusqu’à Chatel-Censoir et même Vézelay.

Des adjonctions successives y furent faites, notamment un vaste logis, aux XVè et XVIème siècles. Toutefois dès le début du XVIIè le château n’était plus habité par ses seigneurs et tomba en ruines, évoluant progressivement vers une simple fonction agricole.

On suit les premiers seigneurs de Merry par les donations qu’ils firent aux abbayes les plus proches : Reigny et Crisenon, mais aussi Pontigny. Merry passa au XVème siècle à Jean de la Rivière, dans des conditions qui restent à éclaircir. Sa fille l’apporta aux Veilhan, barons de Giry, et il fut repris 150 ans plus tard par le Roi, qui l’échangea à un magistrat enrichi, peu avant la Révolution, au cours de laquelle il fut vendu comme Bien national.

Tout en étant proche et relié à Chatel-Censoir, châtellenie rattachée au Donziais, Merry est proche de Mailly et appartenait plutôt à l’Auxerrois.

Voyez ci-dessous la notice, encore incomplète, consacrée à la Tour de Merry.

Merry (La Tour)  (V3 complétée le 24/10/18)

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Saint Robert d’Andryes

(Illustration : Saint Benoît de Nursie)

Le prieuré bénédictin Saint Robert d’Andryes, rattaché à l’Abbaye de la Chaise-Dieu au XIIème siècle, avait succédé à un très ancien établissement érémitique établi à Druyes dans une grotte par Saint Romain, compagnon de Saint Benoît de Nursie à Subiaco venu en Bourgogne, qui fut vite transféré en aval sur la rivière.

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Mis en commende au début du XVIème siècle, le Prieuré déclina jusqu’à l’abandon de toute vie religieuse à Andryes au XVIIème. Le Prieur, véritable « seigneur d’Andryes » demeurant dans son « château », se limitait à jouir des revenus. Par décision de l’évêque d’Auxerre, approuvée par l’abbé de la Chaise-Dieu, ses biens furent donnés en 1735 à la Chartreuse de Basseville à Pousseaux, pour améliorer l’ordinaire des Chartreux.

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Le « château » d’Andryes, ancien logis du Prieur, est parvenu jusqu’à nous, mais il reste peu de choses du Prieuré lui-même, jouxtant l’église sur l’éperon rocheux qui domine le village. Celle-ci, devenue paroissiale, avait été abandonnée, s’effondra, et dut être reconstruite au XVIIIème siècle.

Voyez ci-dessous une notice détaillée et aidez-nous à la compléter :

Le prieuré Saint Robert d’Andryes

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