Archives par mot-clé : hugues de chalon

Aux origines de Donzy

Dans la page consacrée à l'histoire de la baronnie de Donzy, l'origine de ce grand fief est évoquée dans ses grandes lignes.

Cette question reste cependant discutée. Nous avons voulu l'approfondir en faisant la synthèse des recherches les plus récentes pour donner une vision plausible du processus suivant lequel le fief de Donzy, plus tard appelée baronnie, a vu le jour au début du XIème siècle, comme bien d'autres seigneuries châtelaines.

L'étude que nous proposons ci-dessous fait plonger au coeur de la Bourgogne de l'an Mil et de l'avènement de la féodalité. La faiblesse des sources a conduit les historiens à formuler des hypothèses que nous présentons, mais "l'obscurité" de cette époque demeure, et avec elle ses mystères.

La naissance de Donzy en recèle toujours quelques uns mais nous avons voulu montrer qu'elle s'est inscrite dans le processus que les grands médiévistes ont analysé et décrit parfois très précisément. Nous nous appuyons sur leurs travaux passionnants.

Bonne lecture, à la rencontre de "Gaufridus Domiciacensis"  et de son temps !

Nous sommes bien entendu intéressés par vos questions, réactions et propositions…

 

Les origines de Donzy (V1 du 10 novembre 2017)

 

Share

Aux origines : Hugues de Chalon

(Illustration : vue ancienne d'Auxerre)

Pour éclairer davantage les origines du Donziais féodal, dont l'histoire est traitée dans la page consacrée à la Baronnie de Donzy, nous vous proposons ci-dessous une notice consacrée à Hugues de Chalon, évêque d'Auxerre de 999 à 1039, qui joua un rôle déterminant.

Grand seigneur bourguignon, issu par sa mère de la lignée de Chalon-Vergy, très lié à la dynastie capétienne qui venait d'accéder au pouvoir royal et entendait contrôler la Bourgogne, Hugues ne fut peut-être pas le "fondateur" de la baronnie, car une seigneurie détenue par la famille de sa mère préexistait, mais il en permit l'essor sous sa suzeraineté d'évêque au pouvoir politique exceptionnel.

On plonge ici dans les bouleversements de l'an Mil, dans la constitution du duché capétien de Bourgogne, et dans la rivalité des pouvoirs comtaux et épiscopaux, auxquels la genèse du Donzy médiéval se trouve associée.

Hugues de Chalon

D enluminé

Share

Moutiers, prieuré de Saint Germain

(Ilustration : crypte de l'abbaye Saint Germain d'Auxerre)

A Moutiers-en-Puisaye, non loin de Saint-Sauveur, il ne reste que quelques ogives et chapiteaux enchassés dans les murs de bâtiments agricoles du village comme trace de l'ancien prieuré bénédictin.

Une abbaye-hospice avait été fondée là vers 700 par le seigneur Quintilien, dont le fils du même nom fut évêque d'Auxerre, en particulier pour accueillir les pèlerins bretons (irlandais, gallois) qui se rendaient à Rome. Il s'agissait peut-être d'un ancien site druidique si l'on en croit les traditions locales. Très vite le monastère demanda et obtint la protection de la grande abbaye de Saint Germain à Auxerre et lui fut rattaché en 864. Il fut dès lors un simple prieuré, mais doté dès l'origine de grands biens en Puisaye.

L'évêque Hugues de Chalon, qui compte tant dans l'histoire du Donziais, accepta de lui confier le corps d'un illustre prédecesseur du VIIIème siècle : Saint Didier, qui y rejoint bien d'autres reliques, et fut à l'origine de nombreux miracles. 

Raoul Glaber, le fameux chroniqueur de l'An Mil, y fut moine avant de rejoindre Saint-Germain.

A Moutiers comme en bien d'autres sites, les ravages de la guerre de Cent ans, la mise en commende de l'abbaye mère, et les exactions des huguenots et de leurs mercenaires allemands à la fin du XVIème, eurent raison du brillant prieuré. Ses églises, dédiées à Notre-Dame et à Saint Germain, et son cloître, disparurent complètement aux XVIIème et XVIIIème siècles, et ses bâtiments conventuels, où une communauté de 24 moines avec leurs serviteurs avait vécu au Moyen-Âge, furent réduits à l'état d'exploitation agricole.

Le domaine lui-même fut progressivement dispersé et racheté par des seigneurs des environs (du Deffand, Le Peletier…etc) et ce qui restait de la vieille abbaye fut vendu comme Bien National. 

Heureusement le souvenir de ce haut lieu est entretenu par la présence à Moutiers d'une église paroissiale romane exceptionnelle, qui fut une dépendance du prieuré, et qui abrite des peintures murales médiévales remarquables, retrouvées à l'époque contemporaine et restaurées.

Ci-dessous une notice sur l'histoire de ce monastère :

Prieuré de Moutiers

D enluminé

Share