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Saint-Amand-en-Puisaye

(Illustration : figurine en grès de Carriès – Musée de St-Amand)

Saint-Amand, le plus important des châteaux de la Renaissance en Nivernais-Donziais, a été construit sur l’emplacement d’une forteresse féodale édifiée sur le tracé de l’ancienne voie romaine qui reliait Autun à Orléans. C’était une grande terre détenue par les barons de Toucy, et à leur suite les comtes de Bar, jusqu’au XVème siècle. 

En 1405 elle passe par mariage à Jean IV le Hutin d’Aumont, échanson du Roi, dont une descendante épouse en 1478, François de Rochechouart, premier chambellan de Louis d’Orléans puis de Louis XII, et sénéchal de Toulouse (voyez sur Racineshistoire la notice consacrée à cette grande famille). Son fils Antoine de Rochechouart, qui fait construire le château qu’on peut voir de nos jours, n’est pas moins illustre. Capitaine de 50 hommes d’armes des ordonnances du roi, il devient chambellan de François Ier, puis reprend la charge de Sénéchal de Toulouse et d’Albigeois. Il participe à la guerre d’Italie et, blessé à la bataille de Cérisoles en 1544, il meurt de ses blessures. 

Tombée en indivision, la seigneurie passe aux mains de Marie du Breuil, épouse de Claude de Bourdeilles – petit-neveu de Brantôme (Pierre de Bourdeilles) -, plus connu sous le nom de « Chevalier Matha ». Ayant pris parti pour la Fronde, il est invité à retourner dans ses terres et se retrouve voisin de la Grande Mademoiselle, exilée quant à elle à Saint-Fargeau.

Après avoir été acquise en 1659 par le cardinal Mazarin pour son petit-neveu Philippe-Jules Mancini – dont le père devait, deux ans plus tard, hériter du duché de Nivernois – la seigneurie est revendue en 1710.

Erigée en marquisat, elle est tenue en 1731 par Léonard Guyot, receveur général des aides et domaines du roi, secrétaire du roi. Son fils et successeur, Antoine Léonard Guyot, est grand bailli d’épée et gouverneur d’Auxerre en 1776, mais il émigre à Stuttgart au début de la Révolution. Le château serait devenu bien national si sa sœur, la « citoyenne Félicité Guyot-Dufraisse » n’eût établi qu’elle ne figurait pas sur la liste des émigrés. La terre de Saint-Amand ne changea finalement pas de famille : en 1793 était né à Stuttgart Charles François Guyot qui retrouva le titre de marquis sous la Restauration et le château de son père.

Après divers avatars, le château de Saint-Amand devint un haut-lieu du renouveau de la poterie de Puisaye, dont il est aujourd’hui le Musée.

Voyez ci-joint une notice plus détaillée, qui présente le château lui-même, et la succession des seigneurs de Saint-Amand :

Saint-Amand-en-Puisaye  (V3 améliorée du 22/12/21)

D enluminé

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