(Illustration : armes de Prie)
Un petit château datant du début du XVIIIème siècle avait remplacé en 1713 l’ancienne demeure féodale à Test-Milon. Il fut lui-même remplacé par l’édifice actuel en 1870.
Cette seigneurie ancienne et importante a été détenue à partir du début du XIVème siècle par la famille de Prie, d’origine nivernaise, implantée ensuite en Berry et Touraine, et vendue peu avant la Révolution.
Elle lui avait peut-être été apportée par l’alliance de Jean de Prie, sgr de Buzançais, avec Jeanne d’Amboise-Chaumont, fille du baron de Saint-Verain, qui pouvait la tenir de son aïeule Constance de Toucy ou des sires de Noyers. Elle aurait été un démembrement de la Terre de Puisaye (Toucy-Saint-Fargeau), relevant de la baronnie de Perreuse, qui contrôlait de nombreux arrière-fiefs dans ce secteur.
Voyez ci-dessous la notice consacrée à la succession des seigneurs de Test-Milon, et aidez-nous à la compléter en ce qui concerne notamment ses origines :
Test-Milon (V6 corrigée et complétée le 5 sept 2022)
Sur des documents d’archives, j’ai la connaissance du propriétaire du Château de Test Millon en 1877 : c’est une chanoinesse de Bavière enterrée près de notre église de St Gervais sur Couches, MARGUERITE HONORINE AUGUSTA TIFFET DE SAINT ROMAIN
CHANOINESSE DE BAVIERE 1798 – 1885 et cousine de LE C. PIERRE CHARLES TANNEGUY LE COMPASSEUR DE COURTIVRON
CHEVALIER DE L’ORDRE DE SAINT GREGOIRE LE GRAND
DECEDE AU CHATEAU DE SAINT GERVAIS LE 22 NOVEMBRE 1875 DANS SA 70ème ANNEE. Aux Archives 71, un document daté du 30 octobre 1877 (testament olographe) dit que Mme Honorine Marguerite Augusta Tiffet de Saint Romain, chanoinesse de Bavière, en son vivant propriétaire du château de Testmillon (commune de Sementron, Yonne). Voici quelques informations au delà de la Révolution.
Cher Monsieur,
in "Test-Milton et ses seigneurs, étude historique", R. Mothu, 1934
« Le 3 juin 1761, le marquis de Prie (Louis, marquis de Prie, marquis de Plasnes et de Courbépine, seigneur de Moulin-Chapelle et de Test-Milon) avait donné à Philippe Duclos Lange une procuration pour vendre tout ou partie de ses biens par traités généraux ou particuliers. Celui-ci se fit nommer fondé de pouvoirs des créanciers du marquis de Prie, et, en 1777, vendit les biens de ce dernier par adjudication devant les notaires de Bernay. Homme d’affaires peu scrupuleux, Duclos-Lange fut acquéreur des biens de son client. Il acheta les seigneuries de Plasnes et de Courbépine pour 500.000 livres. Cette malhonnêteté ne lui réussit pas, car, en mars 1782, il fut déclaré en faillite, et, en 1786, ses immeubles furent saisis par sa femme. Lui-même, accusé d’abus de confiance et de malversations dans les affaires du marquis de Prie, fut enfermé au Châtelet où il mourut de misère. Les autres terres furent aussi vendues après la ruine de Duclos-Lange. Plasnes fut adjugé, en 1792, pour 370.000 livres ; Moulin Chapelle pour 439.000 livres ; on vendit aussi le château d’Estimauville et le château de Boispréau, situé à Rueil.
Quant au domaine de Test-Milon, il avait été vendu, le 19 septembre 1781, à la barre du Châtelet, à M. André de Champcour pour la somme de 50.000 livres. »
Il s'agit de Claude Michel Archange, marié à Marie Thérèse Joséphine Chevalier de Miniers. C'est le dernier seigneur de Test-Milon. Il est souvent dit qu'il a été guillotiné à la Révolution, mais en fait, il est sorti indemne d'un peu pluis d'un an dans les geoles révolutionnaires.
Leur fille Marie Edmée hérite du domaine. Elle se marie à Edme Paul Ernest de Gentil de La Breuille.
Puis c'est au tour de leur fils Edme Paul Eugène de prendre possession de Test-Milon. Il se marie à Pauline Marie Kervyn de Lettenhove. Sans enfant, c'est leur neveu Louis de Briey qui prend la suite.
Puis le fils de ce dernier, Renaud de Briey, puis la fille de Renaud, Anne Marie Louise Geneviève Charlotte, mariée à Bernard de Lambertye.
Dans les années 1930, Bernard de Lambertye, met à la disposition de R. Mothu les archives de Test-Milon.
Merci pour ces informations, et notamment pour la référence au livre de R. Mothu que j’avais omise, et qui m’ont permis de compléter la notice.
Comme vous l’avez noté, les articles et les notices jointes ne vont pas au-delà de la Révolution.